Il y a des jours, tu aimerais juste t'enterrer et ne plus revenir à la surface. Les appels téléphoniques avec ton père, ils étaient jamais plaisant. Lorsque toi et ta sœur alliez à la maison familiale, il y a toujours votre mère et ta sœur pour te sentir plus ou moins bien, mais au téléphone, tu ne savais pas pourquoi il avait l'air d'avoir toujours la bonne idée de te rabaisser et de te poser trop de questions. Vous aviez souvent des sujets de conversations qui ne te plaisent pas, bien que de toute façon, avec ton père c'est jamais bien agréable...
Les soirées, c'est insupportable. Évidemment qu'il en préparait une autre, où que des hypocrites y seront. Il avait commencé à te parler d'une fille indienne, d'un de ses amis, qui pourrait parfaitement lui correspondre. Parce que bien sûr, s'il doit reprendre l'affaire, il doit se trouver une petite femme et parfaitement honorer la descendance. Quand tu te disais que rien ne pouvait être pire, il y a une autre couche par dessus... Bien sûr, tu le refusais. Tu es encore trop jeune pour penser à ça et... tu aimes les garçons. Le seul souci c'est que à part ta sœur, personne ne le sait. Et c'est pour ça que tu es coincé. C'était partit pour une énième dispute, bien que tu avais essayé de ne pas trop en faire. Parce qu'évidemment, il avait appelé lorsque tu étais encore à l'école. Tu as été obligé de te caché comme un lâche pour essayer de t'en défaire.
C'est lui te raccrocha au nez, ne voulant rien entendre. Et immédiatement après, tu lança avec rage ton téléphone sur le sol, tandis que tu ne pouvais retenir tes larmes, autant de colère que de tristesse. Pour le coup, tout ce que tu ressentais explosais, et t'empêchais de te calmer. Il fallait que tout sorte, pendant que tu étais encore seul. Le cœur battant à vive allure, tu avais fini par coller ton dos contre un arbre avant d'y glisser contre et te retrouver assit, à bout de souffle. Tes jambes se replièrent contre toi, avant que tes bras ne les encerclent pour que tu puisse enfouir ta tête dedans, tout tremblant. Tu le déteste. Tu les déteste tous.